01 septembre – 01 octobre 2022
Exposition individuelle Gallerie McClure Gallery
350, avenue Victoria, Montréal (Westmount) H3Z 2N4
Combinant la photographie et une installation vidéo immersive, l’exposition solo Terrible Beauties de Douglas Scholes encourage la réflexion sur notre relation collective avec les déchets : ordures, détritus, déchets, ordures, débris, détritus, déchets, camelote, ou ce qui était désiré mais qui est maintenant jeté. Dans l’œuvre, Scholes est présent sous la forme d’un personnage appelé The Rubbish Picker qui, par le biais de l’humour et d’un subtil sentiment de futilité, change la lentille à travers laquelle nous percevons les choses en collectant et en interagissant avec les choses non désirées, utilisées et jetées qui s’accumulent dans divers paysages, y compris les tourbillons en bordure de route, ou les paysages de déchets de sites d’enfouissement actifs, déclassés et clandestins. S’accumulant dans des lieux distincts, mais que l’on retrouve également dans toutes les communautés, villes et villages, la valeur autrefois associée à ces terribles beautés est supprimée, les plaçant dans un vide de sens, souvent imprégné de honte, de culpabilité et d’incertitude quant au statut de l’objet. Et pourtant, la beauté est également évidente dans la forme, la couleur, le cadre où se trouvent les déchets. Comme des corbeaux curieux, les fragments colorés attirent l’attention.
La complexité sublime de nos interactions avec ces objets et ces espaces définit la structure de l’exposition. Le premier espace accueille les portraits épurés de fragments de matériaux sous forme de photographies d’art encadrées. En mettant l’accent sur la couleur, la forme et la texture, les détritus sont transformés, comme une relique historique d’un passé révolu, en un objet à nouveau désiré. Par contraste, à travers le rideau du deuxième espace, on trouve des moniteurs et des écrans de différentes tailles qui invitent le spectateur à se joindre au ramasseur d’ordures dans ses pérégrinations à travers divers paysages de matériaux de rebut accumulés ; des voyages de Londres, au Royaume-Uni, aux montagnes Rocheuses en Alberta, aux Îles-de-la-Madeleine, à Sainte-Thérèse et à Sherbrooke, au Québec. Bien que chaque vidéo mette en lumière des actions dans des paysages de déchets distincts, il est clair que ces scènes ne sont qu’une des manifestations omniprésentes d’espaces similaires qui existent et marquent l’anthropocène.
La double présentation n’a pas pour but de raréfier, ou d’élever, les déchets. L’objectif est plutôt de reconnaître ces choses qui ont été jetées comme des fragments d’expériences partagées qui forment l’agrégat de personnes vivant ensemble, le monde visible (et pourtant invisible) qui nous entoure.
L’exposition s’appuie sur des œuvres produites dans le cadre de divers projets d’errance depuis 2012.
SÉLECTION DE LA SÉRIE TERRIBLE BEAUTIES #1 :
INSTALLATION DE PROJETS VIDÉO SÉLECTIONNÉS (cliquez sur l'image pour accéder à la page des vidéos de projets)