De fond en comble

Nicole Fournier & Douglas Scholes
Un projet de commissariat de N. & M. (Nadège Grebmeier Forget et Manon Tourigny)
Verticale – Centre d’artistes, Laval, Québec
avril – septembre 2013
Publication (bilingue): De fond en comble avec des textes de Charlotte Panaccio-Letendre, Nadège Grebmeier Forget et Manon Tourigny
Lancement du projet
Publication

 

De fond en comble représente une rencontre entre les pratiques des artistes Nicole Fournier et Douglas Scholes. Les interventions entremêlées de Fournier et Scholes avaient pour but de mettre en valeur un terrain en jachère avoisinant la station de métro Montmorency (Laval), un lieu de mouvement humain condensé et de développement urbain en suspens. Suite à l’intervention préparatoire du terrain par Scholes (un ménage et plusieurs actions de moulage), l’intervention de Fournier a pris la forme d’une augmentation-renseignement-enrichissement de la biodiversité trouvée sur les lieux. Le projet s’est étalé sur trois saisons (d’avril à septembre), offrant ainsi la possibilité de réfléchir sur divers enjeux écologiques, dont le recyclage, l’agriculture et la gestion responsable de l’espace urbain. La moitié de la population mondiale habite actuellement les villes, et l’ONU prévoit que ce chiffre aura augmenté jusqu’à 66 % en 2050 [1]. Dans ce contexte, ces lieux discrets et limitrophes [2] représentent des signes avant-coureurs de ce qui vient, sur les plans social, économique et politique.

[1] ONU, Département des affaires économiques et sociales, Perspectives de l’urbanisation mondiale : révision de 2014 (New Yotk : ONU, 2014) : 1.
Disponible en ligne à http://esa.un.org/unpd/wup/Highlights/WUP2014-Highlights.pdf

[2] L’écologiste Marion Shoard définit les lieux limitrophes (edgelands) ainsi : « entre le rural et l’urbain, il existe un paysage distinct des deux. Souvent vastes, mais néanmoins discrets, ces lieux sont caractérisés par la présence de décharges, d’entrepôts, d’hypermarchés, d’usines abandonnées, de tours à bureaux, de campements de Tziganes, de terrains de golf, de logements sociaux, et de terres agricoles souvent fragmentées et négligées. » (extrait de Edgelands, in Remaking the Landscape, éd. Jennifer Jenkins, Profile Books, 2002.